Non, mais non, pas Eleanor, venue battre les flancs de notre cher Pors Beac’h après Carmen qui bisait déjà fort pour nous souhaiter la bonne année, non non, mais la coupe, LA COUPE, NOTRE coupe, celle qui, telle le brennic, n’aurait jamais dû quitter son rocher, la Logonna’s Cup voyons. Elle est au nord, elle est revenue au nord !
Où aviez-vous la tête ?
La triche
Nous vous parlons d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître ? C’est vrai qu’il faut remonter à des temps immémoriaux pour trouver une personne qui l’aurait aperçue ailleurs qu’à Pors Beac’h cette coupe mais rappelez-vous quand même qu’elle est revenue dans le nord le 17 juin 2017 après avoir été indûment emportée chez les Moulinmeriens courant mai 2016.
Souvenez-vous, au sud, ils avaient recruté des bateaux de course de Traon, du genre que même à terre, l’équipage continue de courir sans s’arrêter à la buvette, bâti une table de rating qui n’handicapait que nous, inversé l’ordre des arrivées, équipé leurs bateaux de foils hors la jauge convenue avec nous lors des longues réunions d’hiver menées dans un climat confiant ; la belle affaire !
Muscadet
Là-bas, c’est vraiment bas, bas on vous dit, on les entend déjà chanter que le muscadet qui l’a emporté en cette belle journée de juin n’était pas vraiment de Pors Beac’h. Figurez-vous qu’ils ne l’ont même pas retenu dans le classement ces marins d’eau douce ! Oh que c’est petit quand on sait que le bateau du couple arrivé en tête passe tous ses hivers bien à l’abri dans une belle anse du nord de Logonna et qu’ils sont, elle et lui, comme frère et sœur pour nous, au moins de cœur !
Passons outre et rappelons leur que le bateau qui l’a largement emporté en temps réel en 2017, affreusement pénalisé par le rating indécent évoqué plus haut (puisqu’il n’y a pas un chat chez nous fichu d’en établir un qui soit un peu trafiqué en notre faveur comme il parait d’usage).
Rappelons leur aussi que le second au classement, premier Porsbérien à bord de son Challenger, est bien un vrai gars de Pors Beac’h comme on les aime, pas pressé de partir à l’heure mais toujours en avance au boulot !
On en passe, on en oublie ; félicitons néanmoins celles et ceux parmi nous qui ont sacrifié leur escale au Tinduff pour arriver à temps à Moulin Mer et clamons quand même que cette année, ça y est, un muscadet est arrivé sur notre magnifique plan d’eau et qu’on va voir ce qu’on va voir la prochaine fois !
Ce muscadet là sera au moins aussi bon que l’infâme piquette servie à l’apéro sur la cale de Moulin Mer en cette pourtant magnifique journée ; mauvais perdants en plus pour nous servir un pareil breuvage, NON NON PARDON là nous nous emportons c’est vrai, faut reconnaître qu’on sait recevoir là-bas, dans le sud, faut reconnaître, pardon, on est tellement content qu’elle soit revenue au nord la coupe, on s’emporte.
On dirait le Scud
Ils savent recevoir, si si. Faut-il vous en fournir la preuve ? Allez, ne nous privons pas du plaisir de témoigner de l’infinie délicatesse qui anime rimailleuses et poètes du Sud, révélée dans l’aubade livrée sous les pins maritimes pour ouvrir la soirée dans l’infinie douceur du printemps logonnais. Bien sûr vous nous direz que le texte est un peu emprunté à la très belle chanson de Nino Ferrer, bien sûr, bon. Faut pas trop en demander non plus, l’inscription par bateau est à 20 euros deux repas compris voyez-vous.
Mais écoutez voir comme on dit dans le nord, comme c’est beau…
C’est un endroit qui ressemble à la Louisiane
A Moulin Mer
Il y a du linge étendu sur la terrasse
Et c’est super
On dirait le Sud
Le temps dure longtemps
Et la vie sûrement
Plus d’un million d’années
Et toujours en été
Jusque là tout va bien
Y’a plein d’enfants qui se roulent sur la pelouse
Y a plein de chiens
Y a même un chat, une tortue, des poissons rouges
Il ne manque rien
Au deuxième étage on est toujours détendus
On dirait le Sud
Le temps dure longtemps
Et la vie sûrement
Plus d’un million d’années
Et toujours en été
Et c’est là que ça dérape, vous diriez pas qu’on croirait un scud ? Écoutez voir encore plus
Un jour ou l’autre il faudra qu’il y ait Pors Beac’h
On le sait bien
On n’aime pas ça, mais on ne sait pas quoi faire
On dit c’est le destin
Tant pis pour le Sud
Oh, nous étions là agréablement bercés, abandonnés à nos rêves, grisés par l’alcool frelaté, sans défense… Et boum le coup de bôme, la pique qui tue, le mot qui blesse, qui renvoie à notre pauvre condition, la phrase prononcée par cette amie de Douarnenez qui revient en mémoire « Dis donc tu trouves pas qu’entre Pors Beac’h et Moulin Mer c’est un peu comme entre Tréboul et le Port Rhu ? » C’est vrai qu’avec des partenaires comme ça on risque pas de rouler sur l’or !
Ils n’ont pas partagé la recette
Tant pis pour le sud eh oui tant pis, à la prochaine édition, la vengeance sera terrible et c’est un euphémisme. Y’avait pas le droit de nous chanter ça ! En plus ils n’ont pas partagé la recette. Pas celle du repas, l’autre. Bigoudens va !
Allez on va laisser finir Nino. Paraît que lui aussi, quand c’est un souffle chaud, peut nous apporter des tempêtes. Faut pas le fâcher.
Tant pis pour le Sud
C’était pourtant bien
On aurait pu vivre
Plus d’un million d’années
Et toujours en été
(NDLR : comme nous avons entendu (authentique) qu’après lecture de certains articles parus sur ce site certaines personnes croyaient qu’il existait une réelle animosité entre Pors Beac’h et Moulin Mer, nous précisons que tout ce qui paraît plus haut est à prendre au second degré (ça saoule moins).